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L’AWAC cartographie de manière précise les risques climatiques de la Wallonie

L’AWAC cartographie de manière précise les risques climatiques de la Wallonie

L’impact des changements climatiques n’est pas qu’une menace lointaine et abstraite. L’AWAC, l’Agence wallonne de l’Air et du Climat a présenté le 21 mai 2025 son étude de vulnérabilité du territoire wallon.

Publié le 09/10/2025
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700 cartes basées sur 40 indicateurs, 3 niveaux de réchauffement, 6 modèles climatiques et 2 scénarios climatiques sont ainsi mises à disposition du public sur le site www.awac.be.

Le constat de base est que le climat en Wallonie se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale. Une hausse de 2°C au niveau global par rapport à la période préindustrielle correspond à 3°C de plus en Belgique et jusqu’à 4°C en Ardenne.

À partir de là, trois niveaux de réchauffement ont été étudiés correspondant à des hausses de température respectivement de 2°C, 3°C et 4°C au niveau mondial.

Il en ressort des perspectives très concrètes pour tout un chacun. Ainsi, en cliquant sur une commune, il est possible de visualiser dans quelle mesure celle-ci risque d’être confrontée aux aléas d’inondations, de sécheresse, de canicules et de vents violents aux différentes périodes de l’année.

Bien que dans un scénario de +3°C plus personne ou presque ne soit à l’abri, les simulations attestent une fois encore que tant pour les risques d’inondations, que des vagues de chaleurs, ce sont les populations les plus précaires qui seront les plus impactées, soit qu’elles se concentrent en ville dans les quartiers propices aux îlots de chaleur (par manque de ventilation, d’eau et de végétation), soit parce qu’elles vivent dans les zones les plus exposées aux inondations.

C’est ainsi que 24% des ménages les plus précarisés sont d’ores et déjà exposés à un risque d’inondation, contre 15% en moyenne et 8% des ménages les plus aisés.

54% des ménages les plus précarisés seront soumis à un aléa de chaleur moyen à élevé contre 30% en moyenne et 2% des ménages les plus aisés dans un monde à +3°C, les communes les plus vulnérables aujourd’hui étant Liège, Charleroi, Mons, Verviers et Namur.

Plus globalement, un indicateur de vulnérabilité sociale a été développé. Il est basé sur 7 dimensions : l’âge, le fait d’être atteint par une malade chronique, le lien social, l’accès aux espaces verts, la situation socio-économique, l’accessibilité aux services médicaux et les lieux recevant des publics vulnérables (écoles, hôpitaux, …).

Il en ressort que 62% de la population wallonne, soit 2 250 000 personnes, est en situation de vulnérabilité sociale élevée à très élevée face aux changements climatiques et que cette population est concentrée principalement le long de la dorsale industrielle wallonne et dans la botte du Hainaut le long de la frontière française.

Carte de vulnérabilité sociale

 

Mais les changements climatiques n’épargneront pas les entreprises et les infrastructures dont elles dépendent et, par voie de conséquence, l’emploi de travailleurs et les travailleuses.

Il ressort du travail réalisé par l’AWAC que 28% des entreprises wallonnes sont confrontées à un aléa d’inondation, 67% seront impactées par un aléa de chaleur diurne (dans un monde à +3 °C) et 11% sont situées à moins de 200 m d’une zone de risque d’incendie moyen-élevé à élevé. On le sait, si nous avons été épargnés par les incendies de forêt jusqu’à présent, le risque est désormais bien présent.

Qui plus est, les événements climatiques de plus en plus fréquents sont susceptibles de provoquer des dégâts aux postes de transformation électriques (infiltrations d’eau, courts-circuits, …), perturbant ainsi l’activité économique, la mobilité et les télécommunications.

De la même façon, les inondations peuvent impacter le réseau de distribution du gaz et abîmer les compteurs.

Des effets d’entraînement peuvent se produire. Les réseaux routiers peuvent se voir entravés et l’assistance à la population rendue impossible, sur certaines zones du territoire, sachant que les infrastructures, notamment énergétiques, sont concentrées dans les zones les plus vulnérables.

Tous ces dégâts potentiels ont un coût qui s’appelle le coût de l’inaction. Rien que dans un scénario d’augmentation de 2°C de la température moyenne, la baisse de productivité au travail pourrait atteindre 2% du PIB, soit 900 millions d’euros par an pour la Wallonie. Quant aux inondations, elles pourraient coûter 70 millions par an à la Wallonie.

Faire une pause dans la politique climatique est, par conséquent, irréaliste, car la nature n’attend pas que le moment soit propice. Reporter encore et encore la transformation qui serait nécessaire de nos modes de production et de consommation, mais aussi la réflexion sur la politique sociale qu’il sera nécessaire de mettre en place face aux nouveaux enjeux dans une perspective de transition juste équivaut à mettre en péril, non seulement, l’avenir économique de la Wallonie, mais à jouer avec la vie de ses habitants, au premier rang les plus fragiles.

 

Plus d’information : www.awac.be

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