Newsletter n° 61 - Environnement


Cellules RISE et Mobilité du CEPAG

Octobre 2023


Au sommaire :


La Semaine  Européenne de la Réduction des Déchets (SERD)

La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) est la plus grande campagne de sensibilisation à la prévention des déchets en Europe. Sous l'impulsion des pouvoirs publics locaux et régionaux, elle soutient citoyens, écoles, entreprises, ONG, associations qui organisent des actions de sensibilisation à la réduction des déchets.

Les objectifs de la SERD sont, entre autres :

  • sensibiliser aux stratégies de réduction des déchets, réutilisation des produits et recyclage des matériaux ;
  • mobiliser et inciter les citoyens européens à passer l’action ;
  • renforcer les capacités des acteurs de la SERD grâce à des outils de communication ciblés.

Cette année, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets s’étale sur une période allant du 18 au 26 novembre 2023 et se focalise sur les emballages avec pour slogan : « Ne te laisse pas emballer ! »

Pourquoi la thématique des emballages ?

Les emballages présentent des avantages pour diverses raisons : ils servent à contenir, protéger, transporter et présenter tout type de marchandises, ce sont les garants de l’hygiène. Cependant, leur production ne cesse d’augmenter et les déchets qu’ils occasionnent peuvent avoir des conséquences environnementales néfastes.

Voici une synthèse des messages clés délivrés sur le site www.eea.europa.eu

La production totale de déchets d'emballage dans l'UE est passée de 66 millions de tonnes en 2009 à 78,5 millions de tonnes en 2019 (environ 173 kg par habitant). En termes d'utilisation de matières vierges, 40 % des plastiques et 50 % du papier utilisés dans l'UE sont destinés à l'emballage, tandis que, si l'on considère la dernière étape de leur vie, ils représentent 36 % des déchets solides municipaux. 

Cette tendance s’accentue en raison de l’augmentation des ventes sur Internet, de l’augmentation des ventes dans les supermarchés pour les aliments consommés à la maison plutôt que dans les restaurants et de la livraison accrue de plats à emporter/préparés à domicile.  Une fois qu'un emballage devient un déchet, il est trié entre déchets d'emballage recyclables et non recyclables. 

De 2012 à 2020, la quantité d’emballages non recyclables a augmenté. La situation est encore aggravée par une quantité importante de déchets recyclables qui, en raison du manque d'infrastructures de recyclage et de la non-rentabilité du processus de recyclage, finissent néanmoins dans les décharges. De plus, une partie importante n’est même pas collectée, ce qui affecte l’environnement, notamment marin.

Pour remédier à cette situation, la Commission européenne s'est fixé comme objectif que tous les emballages soient réutilisables ou recyclables d'une manière économiquement réalisable d'ici 2030, dans le but de réduire les emballages, les suremballages et donc les déchets d'emballage. Le rôle de la prévention des déchets est essentiel pour atteindre cet objectif. 

Quelles actions mener dans l’entreprise pendant la SERD ?

Voici quelques actions proposées par RISE :

Affichez !

Vous pouvez informer les travailleur·euse·s en mettant en évidence l’affiche de la SERD 2023 à des endroits bien fréquentés.

Proposez un concours aux travailleurs à l’aide d’un quiz !

RISE vous propose un quiz d’une dizaine de questions afin de sensibiliser à la pollution engendrée par les déchets d’emballage.  La délégation peut organiser un concours à l’aide de ce quiz avec des petits cadeaux à la clé : lunchbox, gourdes…Si vous désirez mettre en œuvre ce type d’action vous pouvez faire appel à l’aide de la cellule RISE de la FGTB : rise@cepag.be ou de la CSC : fec@rise.be

Animez un « midi de l’environnement » !

La cellule RISE peut vous épauler pour animer un midi de l’environnement sur la thématique des déchets d’emballage : inviter les travailleurs autour d’un lunch, passer une courte vidéo sur cette problématique et conclure avec un débat.

Organisez un ramassage de déchets de type Be WaPP !

Organisez un ramassage des déchets aux alentours de l’entreprise comme cette année avec les participants de la Formation de base.  Il suffit de contacter Be WaPP et vous pouvez avoir du matériel gratuitement : sacs, gilets de sécurité, gants, pinces…

D’autres actions proposées par la SERD

Les liens axés sur les actions de sensibilisation en réduction des déchets : les outils généraux (affiches, dépliants, jeu de l’oie, etc.) et des actions inspirantes proposées par la SERD.

Agir en CPPT

Mettre le point à l’ordre du jour du CPPT pour :

  • informer sur la SERD et sa thématique « Emballages » ;
  • expliquer les actions que vous aimeriez mettre en Å“uvre lors de la SERD 2023 ;
  • débattre de questions liées aux emballages : prolonger leur durée de vie par un choix judicieux, prévoir des clauses en ce sens, demander aux fournisseurs de les reprendre en fin d’utilisation, choisir des emballages recyclés, vérifier comment ces emballages sont repris…

Un exemple d’animation en 2022…

La délégation de Belfius a organisé un concours à l’aide du quiz créé par la cellule RISE qui a été envoyé à tout le personnel.  Les heureux gagnants ont reçu des lunch box offertes par RISE.

Retour au sommaire


Le réseau de délégués actifs en environnement/mobilité en visite chez TotalEnergies One Tech

 Le 26 septembre, la journée Rézo s’est déroulée chez TotalEnergies One Tech organisée par la délégation syndicale.

La journée a commencé avec un rappel de l’actualité concernant la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets et sa thématique consacrée aux emballages. Le lien était ainsi fait avec la présentation de la délégation qui s’en est suivie sur la gestion des déchets chez Total. Nous avons pu accéder à une exposition sur les différentes phases mises en œuvre en recherche et développement afin de recycler les emballages plastiques et inscrire l’entreprise dans une économie circulaire.

La responsable du service nous a expliqué la filière en partant du sac PMC jusqu’à sa transformation en « billes de plastiques ». 

Voilà qui n’est pas évident car un sac PMC contient des déchets en plastique très diversifiés : rigides ou malléables, ayant contenu des produits alimentaires ou pas… Toute cette diversité donne lieu à des procédures différentes.

Deux grands types de processus de recyclage coexistent :

  • le recyclage mécanique ;
  • le recyclage chimique.

Le recyclage mécanique a pour finalité la production de billes en plastique tandis que le recyclage chimique produit des monomères qui constituent les « briques » des futurs polymères synthétisés. Selon que l’on utilise le premier ou le second processus, les coûts, la mise en œuvre et les utilisations seront très différents.  Des investissements sont en cours afin d’augmenter le pourcentage de recyclage du plastique.

Biodiversité : l’enjeu du maillage vert

L’après-midi a été consacré à la gestion de la biodiversité. Un guide nature de Natagora a accompagné le groupe sur le site afin de présenter les travaux réalisés : l’étang vidé et les abords réaménagés. Celui-ci a expliqué l’intérêt de ce type d’aménagement sur une zone industrielle. En effet, il s’agit de contribuer à l’élaboration d’un maillage entre différentes zones naturelles en proposant à la faune et la flore une oasis constituée par la zone humide, l’étang, entourée de végétations, les abords.

Avec l’aide du guide, nous avons observé plusieurs types de plantes, certaines sont remarquables, certaines sont envahissantes. Le personnel a reçu une formation et peut maintenant les repérer et les faire disparaître.

 Le bâtiment de TotalEnergies One Tech est essentiellement composé de fenêtres, beaucoup d’oiseaux viennent s’y cogner et se tuent.  Des tests d’autocollants particuliers sont effectués afin de déterminer ceux qui seront les plus efficaces pour empêcher les collisions.

 Les participants à cette visite se sont dits très satisfaits tant la journée était intéressante à titre collectif et individuel.

 Nous remercions chaleureusement l’équipe syndicale pour son accueil et sa disponibilité !

A quand une prochaine visite ?

Evelyne Jadoul 

Retour au sommaire


J'ai lu pour vous

En 1972, le rapport Meadows intitulé « Les limites à la croissance » avait mis en évidence, sur base d’une approche systémique, la nécessité d’une économie sans croissance et d’une meilleure répartition des richesses afin de préserver le système mondial d’un effondrement. Un certain nombre de critiques avaient été adressées à ce rapport notamment sur son analyse de la variable démographique.

Néanmoins, le message fondamental n’a toujours pas été entendu 50 ans plus tard. Au cours du XXe siècle, la production agricole a été multipliée par quatre, la consommation d’énergie par dix et l’extraction de matériaux de construction par trente.

Malgré le succès de librairie rencontré à l’époque, rien n’a vraiment changé, si ce n’est l’inflation de la législation sur l’environnement : les inégalités sociales se sont creusées, le réchauffement climatique s’aggrave en permanence et les limites planétaires sont franchies les unes après les autres.

La septième édition du rapport intitulée « Terre pour tous » qui vient d’être publiée en français approfondit l’analyse grâce aux progrès de la modélisation économique.

Il envisage deux scénarios à l’horizon 2100: le scénario « Trop peu, trop tard » qui correspond à la poursuite des tendances actuelles, qui conduit à une vision de l’avenir apocalyptique, et le scénario « Pas de géant ».

Le scénario « Pas de géant » parle de cinq changements de caps qui doivent être réalisés en même temps et sur les dix ans qui viennent : la réduction de la pauvreté, celle des inégalités, l’émancipation de la femme en particulier dans les pays du Sud, le développement d’une agriculture propre et régénératrice et la sortie des énergies fossiles.

Sur le plan des inégalités, il est criant d’observer notamment que le salaire d’un CEO américain a crû de 1.400 % depuis 1978, alors que celui d’un travailleur n’a augmenté que de 300 %, considérant bien entendu que l’inflation s’est poursuivie tout au long de la période.

Il s’ensuit qu’aujourd’hui 10 % de la population s’accaparent plus de 75 % de la richesse mondiale.

Sans remettre en cause cependant le modèle capitaliste, le rapport « Terre pour tous » propose une répartition des richesses plus équitable où ce pourcentage serait réduit à 40 % et la remise en cause de l’indicateur du PIB pour mesurer le développement économique sur base du bien-être.

Pour ce faire, une des propositions-phare consiste en la création de Fonds citoyens alimentés par les revenus du secteur privé pour l’extraction et l’utilisation de ressources qui peuvent être considérées comme des biens communs (les énergies fossiles, la terre, l’eau douce, les océans, les minéraux, l’atmosphère, les données et les connaissances) et redistribués à tous les citoyens par le biais d’un dividende universel de base.

Le texte insiste également sur le renforcement des droits du travail et du pouvoir de négociation des travailleurs afin d’augmenter la part des revenus du travail par rapport au capital et l’importance de la négociation collective. Davantage de travailleurs devraient pouvoir accéder à la copropriété de leur entreprise et/ou disposer de sièges dans les conseils d’administration afin de peser sur les décisions.

Sur le plan énergétique, l’électrification apparaît comme la solution en lien avec l’économie circulaire et le progrès technologique. Un chiffre étonnant cité par le rapport est que l’utilisation de l’hydrogène pour produire de l’acier réduirait de 97 % les émissions de gaz à effet de serre. Citons également le développement des transports publics, des infrastructures cyclables et de l’autopartage plutôt que le tout à la voiture électrique.

La régulation de la finance mondiale apparaît aussi comme une priorité afin de dégager des capacités d’investissements au profit des pouvoirs publics et de réorienter l’économie vers des trajectoires économiques vertes. La réforme du système des droits de propriété intellectuelle, une tarification du carbone plus ambitieuse qui n’impacte pas les populations les plus précaires, la réduction du fardeau de la dette pour les pays à faible revenu figurent parmi les différentes pistes citées.

La concrétisation de la promesse de la COP 18 de 2008 à Copenhague de consacrer 100 milliards de dollars par an aux financements climatiques apparait également comme une priorité.

En résumé, 2 à 4 % du revenu mondial annuel seulement seraient nécessaires pour assurer une sécurité alimentaire et énergétique durable, soit bien moins que la part consacrée par exemple à la gestion de la crise financière de 2008.

Une question reste posée à la lecture de l’ouvrage qui est la disponibilité des matières premières alternatives aux énergies fossiles nécessaires au modèle économique proposé.

Quant à la question démographique qui constituait une pierre d’achoppement du rapport initial, elle semble ici résolue puisque grâce à l’éducation des filles et à l’élévation du niveau de bien-être, la population, après avoir culminé à 8,5 milliards d’êtres humains se stabiliserait autour de 6 milliards d’êtres humains en 2100, soit le même niveau qu’en 2000.

Le tableau qui suit reprend les 15 recommandations politiques du rapport « Terre pour tous » :

Pauvreté 

  • Permettre au Fonds monétaire international d’allouer plus de 1000 milliards de dollars par an aux pays à faible revenu pour les emplois verts / stimuler les investissements par le biais des droits de tirage spéciaux.
  • Annuler l’intégralité de la dette des pays à faible revenu (
  • Protéger les industries naissantes dans les pays à faible revenu et promouvoir le commerce Sud-Sud entre ces pays. Améliorer l’accès aux énergies renouvelables et aux technologies de la santé en supprimant les obstacles au transfert de technologies, notamment les contraintes que font peser les droits de propriété intellectuelle.

Inégalités

  • Augmenter les impôts des 10 % les plus riches de la société jusqu’à ce qu’ils perçoivent mois de 40 % des revenus nationaux. Le monde a besoin d’un impôt progressif musclé et d’éliminer les échappatoires financières internationales pour combattre les inégalités, facteurs de déstabilisation, la consommation de produits de luxe à forte empreinte carbone et pour protéger les réserves de la biosphère.
  • Légiférer pour renforcer les droits des travailleurs. En cette période de profonde transformation, les travailleurs ont besoin d’une protection économique.
  • Introduire des Fonds citoyens pour donner à tous les citoyens une part équitable du revenu national, de la richesse et du patrimoine mondial par le biais de systèmes de taxes et de dividendes.

Egalité de genre

  • Donner accès à l’éducation à toutes les filles et à toutes les femmes.
  • Atteindre l’équité de genre dans les emplois et les postes de direction.
  • Allouer des pensions de retraite décentes.

Alimentation

  • Légiférer pour réduire les pertes et le gaspillage alimentaires.
  • Renforcer les incitations économiques en faveur de l’agriculture régénératrice et de l’intensification durable.
  • Promouvoir des régimes alimentaires sains, issus d’une production agricole qui respecte les limites planétaires.

Energie

  • Eliminer immédiatement les combustibles fossiles et développer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Tripler immédiatement les investissements dans les nouvelles énergies renouvelables pour atteindre > 1000 milliards de dollars par an.
  • Tout électrifier.
  • Investir dans le stockage de l’énergie à grande échelle. 

Retour au sommaire


  
 Les cellules syndicales RISE et Mobilité

La Cellule RISE

Le projet RISE (Réseau Intersyndical de Sensibilisation à l'Environnement) a vu le jour en 1996. Soutenu par la Région wallonne, il rassemble la FGTB et la CSC autour de plusieurs objectifs :

  • sensibiliser les travailleurs et leurs représentants à l'environnement ;
  • stimuler la concertation sociale en environnement dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués sur les questions environnementales.

RISE vous propose différents outils pour vous aider dans vos actions :

  • des formations sur l'environnement ;
  • un service d'aide auquel adresser vos questions ;
  • un appui sur le terrain ;
  • un site web : https://www.rise.be ;
  • des brochures sur différents sujets relatifs à l'environnement (téléchargeables sur le site) ;
  • une lettre d'information semestrielle.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule RISE du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

  • Conseillers : Lydie Gaudier, Evelyne Jadoul, Philippe Raway
  • Secrétariat : Daniel Wojtalik
  • Contact : 02 506 83 96 - cepag@rise.be
  • Site Web : https://www.rise.be

La Cellule Mobilité

La Cellule Mobilité du CEPAG poursuit trois objectifs principaux :

  • stimuler la concertation sociale en matière de mobilité dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués syndicaux sur ces questions ;
  • informer et sensibiliser les travailleurs et leurs représentants aux problématiques liées à la mobilité.

Le travail de la Cellule Mobilité s'organise sur 3 axes principaux :

  • axe 1 - Formation et sensibilisation : des formations, des séances de sensibilisation, la participation aux congrès syndicaux, colloques et événements particuliers (par exemple: la semaine de Mobilité) ;
  • axe 2 - Expériences-pilotes : des actions sur le terrain sous la forme d'expériences-pilotes dans différentes entreprises ;
  • axe 3 - Appui technique aux délégués : brochures, une newsletter électronique, un site Internet, un service d'aide.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule Mobilité du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

 Retour au sommaire


Â