Newsletter n° 47


Cellules RISE et Mobilité du CEPAG

Mars 2021


Au sommaire :


Présentation vidéo de la Cellue RISE

Bien que RISE existe depuis près de 25 ans, l’action des syndicats en matière d’environnement est très mal connue du grand public et des jeunes en particulier, la Cellule RISE du CEPAG a décidé de réaliser une courte vidéo présentant son travail et ses objectifs.

Le message à faire passer est que les syndicats sont conscients des enjeux environnementaux et s’investissent concrètement pour une transition écologique socialement juste et qui préserve l’emploi, voire soit créatrice d’emplois : « Il n’y a pas d’emplois sur une planète morte ».

La vidéo a été mise en ligne sur la page Facebook de la Cellule RISE du CEPAG. N’hésitez pas à la partager et aussi à vous abonner à notre page FB !

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L’environnement et la mobilité, terrains d’action syndicale

Cette toute nouvelle brochure vient de sortir !

Les enjeux écologiques sont tels qu’aujourd’hui la participation de tous les militants à la réflexion, la sensibilisation et l’action qui touchent à l’environnement et la mobilité devient incontournable ! La transition vers une société bas carbone qui ne laisse personne de côté, appelée transition juste, nécessite l’engagement de tous !

Cette publication vise à attirer l’attention sur la capacité d’action des représentant·e·s des travailleurs en matière d’environnement et de mobilité dans les entreprises.

Au-delà des informations à propos de la législation sociale sur l’environnement et la mobilité, elle met en évidence les méthodologies et les expertises acquises au fil des expériences syndicales menées ces dernières années sur ces sujets.

Y figurent également des témoignages de délégué·e·s à propos de situations rencontrées dans l’exercice de leur mandat, les solutions qu’ils ont pu apporter aux problèmes auxquels ils ont été confrontés, ainsi que des actions que des équipes syndicales ont pu initier dans leur entreprise.

Enfin, un outil pour évaluer l’état d’avancement du travail syndical sur les matières d’environnement et de mobilité durable se trouve en fin de brochure.

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Reprise du Réseau de délégués actifs sur l’environnement et la mobilité en 2021

Environnement et mobilité : les déléguées et délégués FGTB motivés et actifs

En 2014, un réseau de déléguées et délégués FGTB actifs sur les questions d’environnement, d’énergie et de mobilité a vu le jour au niveau wallon, sur le modèle du groupe Kyoto créé par BRISE (le réseau bruxellois intersyndical de sensibilisation à l’environnement).

Ce réseau rassemble aujourd’hui une vingtaine de déléguées et délégués wallons, issus de centrales FGTB et de secteurs d’activités différents, convaincus de la nécessité de mener des actions environnementales dans leur entreprise. Les secteurs concernés sont : chimie et pharmacie, loisirs et éditions, logistique, grande distribution, alimentation, télécommunications, certification, défense, automobile…

Un réseau basé sur l’implication de toutes et tous

Les membres de ce réseau sont particulièrement impliqués et mettent de nombreux projets sur pied tant dans leur entreprise – gestion des déchets, énergie durable, mobilité, préservation de la biodiversité… – qu’au sein du réseau : réalisation d’études sur les thématiques environnement et mobilité, prise d’une part active dans l’élaboration et la concrétisation des formations, organisation de visites collectives…

La valeur ajoutée du réseau par rapport aux formations classiques est multiple :

  • les rencontres régulières permettent aux participants et participantes d’apprendre à se connaître et à échanger de manière tant formelle (durant les réunions) qu’informelle, à l’extérieur via la mise en place, par exemple, de groupes de discussion sur les réseaux sociaux ;
  • l’agenda – réunions, thématiques à aborder, personnes-ressources à inviter, visites à organiser… – est déterminé par l’ensemble des membres du réseau, avec le soutien des cellules RISE/Mobilité ;
  • lors des réunions, chaque membre est amené à exposer la situation dans son entreprise, les actions prévues, les obstacles rencontrés et les avancées obtenues. Un suivi dans la durée se met ainsi en place avec le soutien des pairs et des équipes RISE/Mobilité ;
  • cette méthode de fonctionnement permet d’alimenter au fur et à mesure les connaissances et l’expérience des membres du réseau et renforce la possibilité d’une action syndicale forte sur ces matières.

En pratique

Le réseau se réunit et :

  • invite des personnes-ressources sur les thèmes qu’il souhaite approfondir ;
  • organise des visites de terrain ;
  • expérimente des outils ;
  • développe dans la durée les stratégies et actions concrètes à mettre en Å“uvre pour faire avancer les projets des délégués et déléguées et en assure le suivi.

Les réunions se tiennent principalement à Beez ou par visioconférence selon la situation sanitaire.

Les projets en 2021

Le travail du réseau se poursuivra en 2021. Le programme n’est pas encore complètement finalisé mais la participation à la Semaine européenne de la mobilité et à la Semaine européenne de réduction des déchets seront plus que certainement à l’agenda. Le télétravail et ses impacts sur l’environnement et la mobilité, la permaculture, l’impact environnemental du numérique, l’économie circulaire ou encore l’adaptation des entreprises aux changements climatiques figureront également parmi les thèmes qui seront abordés en concertation avec les membres du réseau.

Les dates en 2021

Quatre journées sont programmées en 2021 : le 29 mars, le 31 mai, le 28 septembre et le 23 novembre.

Le nombre maximum d'inscriptions étant atteint pour 2021, celles-ci sont closes.

  • Pour vous tenir au courant de nos formations, visitez la rubrique Formations de notre site.

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Retour sur la Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) 2020

En 2020, la délégation de SGS a participé à la SERD en organisant un concours sur les déchets invisibles.

Voici les photos des gagnants qui ont participé à notre quiz et qui ont reçu le livre : « La famille (presque) zéro déchet ».

Encore bravo à tous !

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Formation Mobility Manager

Si comme nos délégués de Glaxo SmithKline, Swift et Auto 5 – qui sont aussi membres de notre réseau de délégués actifs sur l’environnement et la mobilité – tu veux devenir Mobility Manager, sache qu’une nouvelle formation est organisée au printemps 2021 par le SPW. Il s’agit d’une formation gratuite de 6 modules (6 demi-jours) débutant le 20 avril. Si tu es intéressé, manifeste vite ton intérêt pour la formation auprès du SPW.

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Enfin une CCT pour réglementer le télétravail en période Covid !

Le 26 janvier dernier, au sein du Conseil national du travail, les syndicats sont parvenus à un accord avec le patronat pour fixer un cadre réglementaire pour le télétravail en période de crise. La CCT n° 149 a été signée.

Les entreprises qui n'avaient pas encore mis en place de régime de télétravail régulier ou occasionnel avant le 1er janvier 2021 sont désormais obligées de conclure des accords sur le télétravail recommandé ou obligatoire en raison de la crise du coronavirus. C’est la fin d’un vide juridique, une réelle possibilité de négocier des avancées pour les télétravailleurs !

Que prévoit cette CCT ?

Selon les dispositions de la CCT, des accords doivent être conclus entre les télétravailleurs et l’employeur concernant certains frais engagés par le télétravailleur (frais de connexion supplémentaires), concernant la mise à disposition du matériel et lorsque le télétravailleur utilise son propre matériel.

Des accords doivent être discutés et, dans la mesure du possible, intervenir concernant les modalités des horaires de travail, les modalités du contrôle sur les résultats et/ou les critères d’évaluation (s’ils existent) et les périodes d’accessibilité ou de non-accessibilité du télétravailleur (droit à la déconnexion).

Ces accords peuvent se traduire par des CCT conclues au niveau des entreprises, par une modification du règlement de travail, par des accords individuels ou encore par des politiques de télétravail élaborées dans le respect des règles de la concertation sociale.

Soulignons que la CCT 149 précise que les télétravailleurs ont le droit de communiquer avec les représentants des travailleurs et que ces derniers doivent bénéficier des facilités nécessaires pour communiquer avec les télétravailleurs, notamment des équipements et des outils numériques leur permettant de remplir leurs obligations.

Elle inclut aussi un chapitre relatif à la politique du bien-être au travail spécifiquement liée au télétravail et rappelle l’obligation de réaliser une analyse de risque multidisciplinaire qui prend donc en compte les risques psychosociaux, ergonomiques et les risques sur la santé physique et mentale. Elle prévoit que l’employeur prenne des mesures appropriées pour maintenir les liens entre travailleurs et pour prévenir l’isolement, avec une attention particulière aux télétravailleurs vulnérables. Les travailleurs vulnérables sont ceux qui, par exemple en raison de leur situation personnelle, familiale et/ou de logement, sont confrontés à des pressions supplémentaires lors du télétravail. Pour ces travailleurs, l’employeur a la possibilité, entre autres, de planifier des moments de retour bien organisés et limités, dans le respect des règles sanitaires.

Les syndicats n’ont toutefois pas obtenu d’avancée en ce qui concerne une intervention obligatoire de l’employeur dans le matériel ergonomique de travail. Or, selon une enquête VIAS (septembre 2020), 27 % des télétravailleurs déclarent ne pas avoir de bon espace de travail à la maison. Et dans la récente enquête du SETCa sur le télétravail, ce sont 20 % des travailleurs sondés qui pointent le manque de confort à la maison.

Enfin, la CCT a été conclue pour une durée déterminée et cessera de s’appliquer le 31 décembre 2021. Il est donc intéressant d’entamer rapidement les négociations avec l’employeur puisque, tant que nous sommes en période de télétravail obligatoire, nous sommes de facto en meilleure position pour obtenir des avancées.

Par ailleurs, la CCT 149 n’empêche pas de développer, au sein des entreprises, une politique de télétravail structurel dans le cadre de la convention collective de travail n° 85. C’est en effet l’occasion de pérenniser les pratiques de télétravail qui se sont avérées satisfaisantes pour les travailleurs.

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Les nouvelles primes vélo en Région wallonne

Depuis peu, la Wallonie propose des primes vélo pour les employeurs (vélos de service) et pour les citoyens travailleurs et demandeurs d’emploi qui souhaitent effectuer leurs trajets domicile-lieu de travail (ou leurs déplacements pour rechercher un emploi) à bicyclette.

La prime employeur

Il s’agit d’une prime à destination des employeurs pour l’achat de vélos électriques et/ou mécaniques (neufs ou d’occasion) à usage professionnel (vélos de service). On entend par vélo utilisé principalement à des fins professionnelles, un vélo utilisé par exemple pour se rendre à une réunion, chez un client, un partenaire, un patient, effectuer une visite de terrain…. La prime est ouverte à tous les types d’employeurs autant publics que privés et même les ASBL ayant un siège d’activité en Wallonie.

L’intervention se monte à 20 % du prix d’achat du vélo TVAC avec des plafonds allant de 50 à 400 € selon le type de vélo, pour un maximum de 5 vélos de service. L’achat doit avoir été effectué entre le 1er juillet 2020 et le 31 décembre 2022.

Le budget alloué à la prime étant limité, les premiers demandeurs sont les premiers servis. N’hésitez donc pas à interpeller votre employeur pour étudier la possibilité d’utiliser des vélos de service dans votre entreprise et ainsi bénéficier du coup de pouce des pouvoirs publics wallons !

Pour avoir plus d’infos, consultez :

La prime citoyen

La Wallonie octroie aussi une prime pour les citoyens wallons à l’achat d’un vélo ou d’un kit électrique adaptable.

Le vélo (ou le kit électrique adaptable) faisant l’objet de la prime doit être utilisé pour au moins 40 % des trajets entre le domicile et le travail ou au moins 40 % des déplacements liés à la recherche d’un emploi. L’achat doit avoir été effectué entre le 1er juillet 2020 et le 31 décembre 2022.

Pratiquement tous les types de vélos électriques ou mécaniques (les vélos cargos sont également éligibles), neufs ou d’occasion, entrent en ligne de compte pour la prime. Son montant s’élève à maximum 20 % du prix d’achat TVAC avec des plafonds allant de 50 euros à 400 euros selon le type de vélo. La prime est portée à 40 % du prix d’achat pour les citoyens sans emploi (sans plafond). Sous peu, la prime sera modifiée pour octroyer des interventions majorées aux citoyens à faibles revenus, aux familles monoparentales ou nombreuses.

Pour tous les détails, consultez :

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La stratégie du doute : encore une fois ?

« Le doute est le commencement de la sagesse » Aristote, IVe siècle avant J.-C.

« Dans le doute, il n'y a rien de meilleur que de s'adresser aux gens qui savent. » Baltasar Gracian, 1646.

Oui, mais le doute est une intuition déstabilisante qui sape obligatoirement la confiance, il influe sur le quotidien. En général, les humains le détestent car il fait entrer l'être dans un cycle instable voire dangereux.

En même temps, dans la mesure où un être est capable d'évoluer, le doute accompagne obligatoirement cette évolution : c’est ce qui motive et alimente l’esprit critique.

Historiquement, le doute scientifique apparait au XVIIe siècle avec ce qu'on appelle les « philosophes » (les guillemets sont importants). À cette époque, le terme de philosophe recouvre ce qu'aujourd'hui on nommerait savant, scientifique, mathématicien ou physicien avec le développement de l'observation et des appareils de mesure (de temps, d'angle, de distance, de poids...), par des précurseurs tels que Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Giordano Bruno, Galilée. Leurs observations, notamment astronomiques, scrupuleusement notées et mesurées, entraient en contradiction avec les enseignements de l’Église romaine.
Il a fallu tout un travail de ces grands esprits issus de l'humanisme pour faire sortir du corpus religieux certaines vérités qui n'avaient pas de rapport métaphysique à la religion. Au centre de multiples débats, les querelles tournant autour de l'astronomie et de la question de savoir si la Terre ou le Soleil était au centre de l'univers sont les plus connues et médiatisées.

Les lobbies industriels, financiers, religieux ou politiques peuvent utiliser le doute, souvent via des éléments scientifiques incomplets ou biaisés, voire faux[1], pour appuyer le déni de faits établis, les relativiser, ou pour influencer le grand public et les élus politiques, par exemple pour retarder des décisions publiques ou privées inévitables, parce qu'allant dans le sens de l'intérêt public, mais allant aussi à l'encontre des leurs intérêts. On parle ainsi d'industrie du doute, et de marchands de doute[2], par exemple mobilisés pour créer ou entretenir le déni du réchauffement climatique, des effets du tabac sur la santé, de l'amiante, de l'alcoolisme, etc.

À la lumière de ces éléments introductifs, nous allons tenter de démêler le vrai du faux à propos d’un sujet d’actualité

Dans le cadre de la transition énergétique, une série de processus sont à l’œuvre : conversion de la production d’énergie du fossile vers le renouvelable, électrification des moyens de déplacement avec son corolaire lié à la problématique des batteries (production et recyclage), développement du numérique…

Pour atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050, il semble inévitable de réaliser cette transition.

Mais depuis quelques années, des voix s’élèvent pour dénoncer les conditions sociales et environnementales de l’extraction des ressources nécessaires pour produire les moteurs électriques, les outils de communication et ceux liés à la production d’énergie renouvelable (éolienne, panneaux solaires…) : métaux rares comme le Lithium ou le Cobalt, terres rares comme le Néodyme, composants utilisés pour leurs propriétés magnétiques, électroniques, optiques.

Par ailleurs, une autre information circule de manière récurrente et insistante : le besoin en énergie (et donc les émissions de CO2) serait plus important pour produire une voiture électrique que pour une voiture thermique.

Voyons la problématique des ressources et de leurs conditions d’exploitation[3]

Tout d’abord, il faut constater que de nombreuses déclarations prêtent à confusion quant à savoir s’il s’agit de métaux rares ou de terres rares[4].

Il y a confusion aussi quand on s’interroge sur le fait que ces composants entrent bien dans la composition des moteurs électriques. En effet, les moteurs électriques asynchrones (comme celui de la Renault Zoé) ne contiennent pas de terres rares. Les moteurs électriques à aimant permanent, eux, contiennent des terres rares. Dans le top 7 des voitures électriques les plus vendues, trois sont équipées de moteurs asynchrones. Une association (Fueling US Forward) a fait circuler en 2016 une vidéo sur la Renault Zoé qui la diabolisait parce qu’elle contenait des terres rares… Après quelques recherches, il s’avère que derrière cette association se cachent les frères Koch, lobbyistes du pétrole bien connus, qui ont injecté 10 Mions de dollars pour faire circuler cette vidéo. 

Plus étonnant, lorsque l’on analyse la composition d’un catalyseur de voiture à moteur thermique, on trouve du Cérium qui est une terre rare !!!

  • Cobalt (Co) : ce minerai est principalement extrait en République Démocratique du Congo (RDC). On a tous vu des images d’enfants couverts de poussière tenant un morceau de Cobalt en main pour dénoncer l’exploitation des enfants dans les mines de Cobalt. Il semblerait que ce phénomène soit marginal même si ces images circulent largement : en effet, 80 % des mines de Cobalt sont des mines industrielles légales où le travail des enfants est interdit et les salaires parmi les plus élevés du Congo ; les 20 % restant sont des mines artisanales dont la moitié sont légales ; la problématique du travail non décent est donc limitée à 10 % des mines qui sont artisanales et illégales. Actuellement, à Kolwezi où se négocie tout le Cobalt de la région souvent de manière illégale, une centrale de négoce contrôlée par l’état est mise en place pour remplacer tous les comptoirs illégaux et ainsi empêcher que l’exploitation puisse se faire de manière non décente.

Il y a très certainement un problème de conditions de travail et même de travail des enfants dans l’industrie du Cobalt mais qui est limité à 10 % de la production.

  • Lithium (Li) : fait partie des métaux rares même s’il est relativement abondant. Le Lithium entre en très petite quantité dans la composition des batteries mais il est fondamental. Le deuxième pays producteur de Lithium après l’Australie est le Chili. L’exploitation se fait dans une région appelée le salar d’Atacama. La production du Lithium est une production secondaire de celle du Potassium. Il est contenu sous forme de saumure épaisse dans des poches souterraines qui n’ont pas de contact avec l’eau de pluie de surface. Ça, c’est ce qu’affirment les producteurs pour répondre aux ONG environnementales qui, elles, critiquent cette exploitation au prétexte qu’elle pollue les nappes de surface dont sont dépendantes les populations humaines et des colonies remarquables de flamants roses.

Une étude récente commandée par Hummer présente un comparatif entre une Toyota Prius et l’un de leurs véhicules. Elle conclut en affirmant que le gros Hummer est de loin plus écologique que la petite Prius ! À l’analyse de cette étude, il s’avère qu’elle contient une série d’affirmations erronées. Le problème c’est qu’elle circule beaucoup et finit par convaincre certains scientifiques qui s’en servent pour décrédibiliser la voiture électrique[5].

Revenons sur la batterie d’une voiture électrique

Les problèmes les plus souvent mis en avant sont, d’une part, le poids (40 à 50 % du poids total de la voiture) et les composants rares et, d’autre part, le recyclage.

Une batterie Lithium-ion de véhicule électrique contient principalement de l’Aluminium, du Cuivre, du Nickel, du Manganèse et du Cobalt (1 à 2 % de Cobalt). Donc, principalement des métaux très répandus. Dans ce type de batterie, il n’y a pas de terres rares. La proportion de Lithium (sous forme ionique donc pas métallique) est de 40 grammes par kg de batterie (0,04 %). C’est donc une quantité très faible.

Une batterie électrique est facilement démontable, on peut donc réparer en remplaçant un seul bloc défectueux sans devoir jeter la batterie.

Ensuite, le laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche suisse (EMPA) a montré qu’il est possible d’isoler très aisément les métaux jusque dans les cellules qui contiennent les éléments actifs. Umicore, une entreprise anversoise active sur le recyclage des métaux, parvient à recycler jusqu’à 95 % des métaux qui se trouvent dans les batteries, y compris une partie du Cobalt et du Lithium. Tout comme des métaux très répandus comme le Fer ou l’Aluminium qui ne doivent plus être extraits en tant que ressource primaire, les métaux rares comme le Cobalt ou le Lithium pourraient à terme constituer une réserve importante en éléments récupérés et entrer dans l’économie circulaire.

Conclusion

L’objectif ici n’est pas de pousser tout un chacun à faire le choix d’un véhicule électrique. Il y a d’autres solutions à la résolution des problèmes de mobilité que sont les émissions de gaz à effet de serre et les embouteillages.

Mais ces éléments d’information poussent à réfléchir : à l’instar d’autres problématiques comme le changement climatique, l’amiante ou le tabac, il semble bien que les puissants lobbies s’agitent en coulisse pour que l’ère dorée du pétrole se prolonge encore un peu et pour générer les derniers profits à en retirer. Cette agitation nerveuse (on sent bien que c’est presque fini…) s’accompagne comme à chaque fois d’un saupoudrage bien organisé de doute. À chacun de l’identifier et de rechercher la vérité auprès de ceux qui savent !

[1] Fake news : on sait maintenant, depuis les quatre années de la présidence de D. Trump l’influence que peuvent avoir les fake news sur une partie importante d’une société !!

[2] Voir à ce sujet l’excellent ouvrage « Les marchands de doute », Naomi Oreskes et Erik M. Conway, éditions Le Pommier, 2012.

[3] L’essentiel des informations relayées ici provient d’un documentaire suisse de 2021 réalisé par Jérôme Piguet et diffusé sur les ondes de la RTBF le 26 janvier 2021 : « Opter pour une voiture électrique, est-ce dangereux et égoïste ou salvateur ? ».
À découvrir sur Auvio https://www.rtbf.be/auvio/detail_a-contresens?id=2728874&t=0

[4] Cf. « La guerre des métaux rares – La face cachée de la transition énergétique et numérique », Guillaume Pitron, 2018, Les Liens qui Libèrent.

[5] Étude « Dust to Dust : Energy report », CNW Marketing  Research.
https://www.ledevoir.com/societe/environnement/152297/le-hummer-plus-vert-que-la-prius

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 Les cellules syndicales RISE et Mobilité

La Cellule RISE

Le projet RISE (Réseau Intersyndical de Sensibilisation à l'Environnement) a vu le jour en 1996. Soutenu par la Région wallonne, il rassemble la FGTB et la CSC autour de plusieurs objectifs :

  • sensibiliser les travailleurs et leurs représentants à l'environnement ;
  • stimuler la concertation sociale en environnement dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués sur les questions environnementales.

RISE vous propose différents outils pour vous aider dans vos actions :

  • des formations sur l'environnement ;
  • un service d'aide auquel adresser vos questions ;
  • un appui sur le terrain ;
  • un site web : https://www.rise.be ;
  • des brochures sur différents sujets relatifs à l'environnement (téléchargeables sur le site) ;
  • une lettre d'information semestrielle.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule RISE du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

  • Conseillers : Lydie Gaudier, Evelyne Jadoul, Jean-Luc Dossin
  • Secrétariat : Daniel Wojtalik
  • Contact : 02 506 83 96 - cepag@rise.be
  • Site Web : https://www.rise.be

La Cellule Mobilité

La Cellule Mobilité du CEPAG poursuit trois objectifs principaux :

  • stimuler la concertation sociale en matière de mobilité dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués syndicaux sur ces questions ;
  • informer et sensibiliser les travailleurs et leurs représentants aux problématiques liées à la mobilité.

Le travail de la Cellule Mobilité s'organise sur 3 axes principaux :

  • axe 1 - Formation et sensibilisation : des formations, des séances de sensibilisation, la participation aux congrès syndicaux, colloques et événements particuliers (par exemple: la semaine de Mobilité) ;
  • axe 2 - Expériences-pilotes : des actions sur le terrain sous la forme d'expériences-pilotes dans différentes entreprises ;
  • axe 3 - Appui technique aux délégués : brochures, une newsletter électronique, un site Internet, un service d'aide.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule Mobilité du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

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